07 février 2019

Ne nous voilons pas la face

Pas encore cette histoire de «hidjab»? Il n'existe aucune cabriole intellectuelle ou morale qui permet de prétendre qu'une obligation qui s'applique à un sexe et pas à l'autre dans une communauté spécifique est un droit «individuel». Ce n'est qu'une discrimination collective inacceptable; l'État non seulement peut, mais doit l'interdire, à tout le moins dans toute situation où la personne qui y serait soumise est en position d'exercer une autorité ou de servir d'exemple. S'il ne le fait pas, on peut à bon droit l'accuser de favoriser le sexisme institutionnel. Si une femme veut se soumettre à de telles pratiques dans sa vie privée, elle en a le droit -- au même niveau qu'elle peut se soumettre volontairement à des actes sado-masochistes, par exemple, mais pas plus.
L'argument religieux ne tient pas plus dans ce cas que dans celui de l'excision ou de la polygamie, pourtant interdites et condamnées vertement par ceux-là même qui prônent le «respect» du prétendu droit de se faire imposer le voile par un mari, un père ou un frère.
Quant à la clause «grand-père», si elle existe, elle doit être rendue le plus restrictive possible: renouvellement chaque année, avec garantie écrite que la bénéficiaire de cette tolérance l'invoque de sa propre volonté, et n'est soumise à aucune pression à cet égard de la part des mâles de sa famille ou de sa communauté - lesquels seront également signataires de cet engagement. Et tout cas constaté de coercition à cet égard doit être dénoncé et poursuivi devant les tribunaux comme le «crime contre la personne humaine» qu'il est.

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