03 octobre 2020

Un rideau de fumée?

 Mon cybercopain Terry Rose (gauchiste américain) suggère que tout le cirque autour de la santé et de la compétence de Trump n’est qu’un écran de fumée pour cacher le naufrage de l’économie capitaliste amorcé en 2007-2008 et confirmé par la pandémie. Et s’il avait raison? Si tout ce cirque n’était qu’un «son et lumière» destiné à noyer dans un silence ombreux les vrais problèmes que devrait débattre la campagne électorale américaine… et dont elle ne pipe pas mot? 

  Je trouve évident que les assauts du Kremlin contre la «démocratie yankee», le démembrement de l’Obamacare, le virage à-droite-toute de la Cour Suprême, la quarantaine pandémique imposée aux élus du Congrès, le retour en Pennsylvanie ou en Ohio de «bons» emplois industriels souvent sales et ennuyeux depuis la Chine et la Corée, etc., si provocants soient-ils, ne sont que des à-côtés des vraies difficultés qui confrontent le monde (et pas seulement les USA) au cours du millénaire en marche.  

 Comment les comparer à la dégradation de la santé de la planète et aux torts que nos «remèdes» causent aux plus pauvres de ses habitants? Aux conséquences sociales et économiques de la destruction (justifiée) par les technologies de ces fameux emplois que Trump et Biden – et Macron, et Boris, et Angela, et Trudeau – veulent à tout prix rapatrier? À la recherche de solutions humaines mais consensuelles à l’intégration dans les pays riches de l’inévitable tsunami d’immigrants et de réfugiés de couleurs, coutumes, religions et costumes différents venus de régions plus pauvres ou moins paisibles? À la réforme nécessaire d’une mondialisation qui est à la source de ce tsunami et qui accentue les ruptures écologiques et technologiques?  

  Bien sûr que Sleepy Joe est un moindre mal face à Donald Duck. Mais de là à en faire le Messie espéré, pitié! Y a-t-il même un Messie possible? Ou ne faut-il pas réformer le tout pour que retroussant leurs manches, nos concitoyens lucides et mieux informés puissent trouver ensemble à ces problèmes des solutions de bon sens, dictées par la connaissance de leurs besoins et de leurs limites? Avec l’aide indispensable (mais sans l’autoritarisme élitiste) des savants, spécialistes et penseurs des disciplines appropriées?  

  On peut toujours rêver, hein?

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