En fin de compte, le temps à Montpellier n'a pas été si réjouissant. Une alternance de soleil doux et de vents forts et froids, sans rime ni raison, depuis bientôt un mois et demi. Un jour, on déjeune en terrasse sous un parasol au bord du bassin en contemplant une floraison incroyable de coquelicots (photo), le lendemain on se pelotonne dans l'appartement (heureusement confortable) sans la moindre envie de mettre le nez dehors.Résultat, nous avons pris l'habitude de manger au moins autant à la maison que dehors. Je finis de répertorier la mini-cave à vins que je m'étais constituée l'automne dernier à l'occasion de la Foire aux Vins annuelle: une centaine de bouteilles, bien réparties entre grands crus, vins des grandes régions et bons crus locaux. De plus, une série de petits pensums nous attendaient ici, dont le moindre n'était pas de compléter à distance les déclarations d'impôts canadiennes et québécoises, en y ajoutant les chiffres du Bum chromé que Gérard et Daniel nous ont fait parvenir de Martinique -- où, à ce qu'ils nous en ont dit, il y a eu encore plus de pluie qu'en France. Les bonnes nouvelles, c'est qu'on va avoir de la visite. Ici, où ma soeur Marie et son copain Jean viennent nous rejoindre à la mi-juin pour une semaine à Montpellier et une autre se balader dans l'arrière-pays. Et en Martinique, où la nièce Geneviève et son nouvel ami Yves viennent passer une semaine à bord du Bum au début août.Un des charmes de Montpellier, ce sont les petits imprévus. Comme l'autre jour, après un apéro sur la Comédie pour renouer avec le copain guitariste algérien Fethi, nous avons eu droit, rue de la Loge, à un très bon concert de jazz impromptu d'un trio de musiciens de rue (photo). Et la semaine suivante, Festival des sports extrêmes (VTT, vélo acrobatique, rouli-roulant, batailles de "paintball", etc. ) juste sous notre nez sur les berges du Lez (autre photo)Dimanche dernier, petite virée au bord de la Méditerranée, au restaurant l'Artimon de Palavas, où la vue de centaines de voiles de plaisanciers s'ébattant au large nous a rappelé notre première sortie en mer en Belgique et m'a donné un petit coup de nostalgie pour le Bum chromé. Je me console en me disant qu'on y sera dans deux mois. C'est avec un plaisir un peu méchant, du genre "On vous l'avait bien dit", que nous avons lu cette semaine les bilans très critiques de la première année de Sarkozy au pouvoir. Avec ma vieille expérience de journaliste politique, je ne peux imaginer comment les gens ont pu croire que ce type-là pouvait se changer en homme d'État: tel il était comme comme maire de Neuilly et comme ministre de Chirac, tel il demeure comme Président. Égocentrique et tape-à-l'oeil, ambitieux sans retenue, incapable de faire la part des choses et de rassembler les gens même de son propre camp. Et comme dit Marianne: "Putain, encore quatre ans!".
Par contre, les dernières nouvelles de la campagne américaine nous ont réjouis: Obama a traversé sans trop de dommage la tempête médiatique (typiquement américaine) autour de ses liens avec un pasteur noir agressif, et il est sur le point de s'imposer comme le premier homme de couleur candidat sérieux à la Présidence. Souhaitons seulement que Hillary Clinton (et son ex-président de mari) cesse de s'accrocher en faisant flèche de tout bois; heureusement, ses deux derniers discours, le soir des primaires de l'Indiana et de la Caroline du Nord, et le lendemain en Virginie, ont un ton plus conciliant. Avant-hier, sortie exploratoire dans la région derrière Montpellier, en prévision du vagabondage avec Jean et Marie. Découverte de la très belle et très ancienne (804) Abbaye de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert, photo), étape importante sur la route méridionale du pélerinage vers Compostelle, et des gorges de l'Hérault voisines. Un vrai goût de "revenez-y".08 mai 2008
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