24 janvier 2016

D'un bateau à l'autre

Petit regard en arrière, avant d'aborder la grande croisière... 
Le retour en Martinique s'est fait d'une seule traite, donc en partie de nuit. Ayant démarré de Bas-du-Fort samedi le 9 en milieu d'avant-midi, nous avons longé la côte est de Basse-Terre puis le beau petit archipel des Saintes. Nous pensions y faire un rapide arrêt-baignade, mais des averses vives et répétées nous en ont dissuadés. 
Nous avons alors filé franc sud sous un vent moyen assez peu favorable pour atteindre Portsmouth, au nord de la Dominique, en milieu d'après-midi. Lunch tardif de côtelettes d'agneau sur barbecue, en profitant de l'accalmie habituelle fournie par les montagnes de l'île. La nuit était bien tombée lorsque nous avons affronté la houle hachée et la forte brise de travers du Canal de la Dominique avant de retrouver le calme plat et le ronronnement des moteurs sous le vent de la pointe nord de la Martinique vers minuit. 
Il était trop tard pour qu'un mouillage au large de Saint-Pierre soit de quelque utilité; aussi bien descendre directement pour doubler à l'aube le Morne Larcher, contourner le Rocher du Diamant et rentrer au bercail du Marin peu avant dix heures dimanche. 
Il nous restait tout juste une semaine avant de nous embarquer pour la longue croisière autour de l'Amérique du Sud. Avec pas mal de préparatifs, notamment pour moi des examens médicaux réclamés par mes médecins montréalais, pour nous deux des vaccins imposés par la compagnie de croisière, plus quelques achats et quelques formalités reliées au Bum chromé. 
Nous nous en sommes consolés dimanche dernier à midi par un fabuleux banquet d'adieu avec trois couples de copains chez l'ami et superbe chef Jean-Charles Brédas, dont le restaurant, drapé de lin écru et largement ouvert sur un jardin tropical au-dessus d'une ravine sauvage de Saint-Joseph, est déjà un enchantement, sans même parler de la cuisine. 
Le premier bruyant et coloré «vidé» du Carnaval 2016 coupait en deux la ville de Fort-de-France en milieu d'après-midi. Cela a obligé le cousin Daniel qui nous conduisait au quai d'embarquement à de jolies acrobaties, empruntant notamment (sur le conseil illégal d'un policier secourable!) deux voies à l'envers du sens unique. 
Il était 17 heures passées quand nous avons finalement atteint notre cabine à bord du Regent 7-Seas Mariner, un mini-paquebot de luxe un peu plus grand (700 passagers) que les Seabourn auxquels nous étions habitués. Grand confort dans une «junior suite» avec lit king-size, salle de bain complète et balcon suspendu huit étages au-dessus de l'océan. Tout un changement de nos quartiers, pourtant assez spacieux pour un voilier, du Bum chromé.
La suite une fois bien en mer...

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