28 mai 2007

De la Martinique aux Saintes

(20/05/2007) Les jours suivants ont été consacrés à régler quelques formalités: redevance de douane (qu'il aurait fallu, assez curieusement, aller payer à Dunkerque, mais ça s'est réglé), mise à jour des documents de bord aux Affaires maritimes. Puis à retrouver de vieux copains (le cousin Daniel, Raymond Marie, Pancho de la Boutique du Pêcheur, Vatinel -- photo -- maintenant installé à St. Lucia, après avoir vécu des années en Californie). Lundi, nous sommes allés manger Chez Lucie, au Diamant, mais la cousine-patronne Armande Larcher n'y était pas, et nous n'avons eu Charles et Raphaëlle que brièvement au téléphone.
Mardi matin, enfin, nous avons repris la mer. Mon erreur a été de vouloir admirer du large la côte Atlantique: nous avions un assez bon vent, mais le chemin vers le Nord est plus long que celui de la côte caraïbe, et il n'y avait strictement rien à voir. Une "brume de sable" (pourquoi diable appelle-t-on ça ainsi?) à couper à la "jambette" masquait tout à un mille à peine du rivage. Nous avons donc marché à l'aveugle, aux instruments, pour contourner la presqu'île de la Caravelle et compléter le tour du Nord de l'île jusqu'au canal de la Dominique, atteint vers les 16h.
Traversée pas trop houleuse, puis comme d'habitude calme presque plat une fois sous le vent des montagnes dominiquaises. Mouillage de nuit à Portsmouth, où il y avait un nombre étonnant de voiliers à l'ancre, pour la saison. La baie était plutôt "rouleuse", au point où, contrairement à la coutume, aucun boat-boy ne s'est pointé sur sa périssoire au lever de soleil pour nous vendre ses petits pains, ses fruits ou ses légumes.
Nous avions en tête de visiter un peu l'île, quitte à dormir une deuxième nuit ici, mais le roulis et l'attrait des Saintes se sont combinés pour nous inciter à reprendre le large assez tôt. Le départ a été accompagné par un superbe ballet d'au moins une quinzaine de dauphins qui venaient sauter trois par trois et quatre par quatre directement sur notre flanc tribord. Bien entendu, nous n'avions pas nos appareils-photo sous la main, mais bof! croyez-nous sur parole. La traversée s'est ensuite transformée en une sorte de course-poursuite avec une goélette américaine noire et blanche, très élégante et bonne marcheuse, que nous avons battue de justesse à l'arrivée dans la passe des Saintes parce que Gérard connaissait mieux les parages.
Premier arrêt dans l'anse Sud du Pain de Sucre, pour une délicieuse baignade et un lunch sur le pouce. Dans l'après-midi, petit trajet au moteur jusqu'au mouillage principale du bourg de Terre-de-Haut, pour formalités et approvisionnement. Curieusement, le fait d'avoir enregistré notre passage ici mais d'avoir omis de le faire en Dominique (arrivée trop tardive, départ trop matinal) va nous causer des problèmes deux jours plus tard à notre arrivée devant un douanier pointilleux de Nevis.
Ça ne nous empêche pas de nous endormir le coeur en paix, bercés par une bonne petite houle lente.

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