01 juin 2011

Pastis marseillais et Rita Piazza

(1 juin 2011)Retour tranquille en train d'une agréable petite virée du côté de la Canebière. Nous avions promis à nos deux copains qui vivent dans le coin, Rita Piazza, la soeur de mon très vieil ami François, et Bernard Savonet, de passer les voir avant de repartir vers Montréal. De toute façon, même si nous n'avons pas envie d'y vivre, Marseille demeure une ville fascinante, pleine d'un charme brouillon et d'une vitalité nerveuse, si bien que deux jours là-bas sont loin d'être une pénitence. L'express de Nice nous a donc déposés en milieu d'après-midi lundi à la Gare Saint-Charles, d'où un taxi nous a emmenés à une allure d'escargot jusqu'au même hôtel que nous avions fréquenté à deux reprises par le passé. La Résidence du Vieux-Port a été rénovée et modernisée dans l'intervalle, mais en préservant la saveur méridionale qui, ajoutée à un emplacement fabuleux au début du quai qui longe la rive droite du port, la rend irrésistible. Nous nous sommes retrouvés dans une grande chambre claire, toute de blanc, de rouge écarlate et d'ocre ensoleillé, dont la petite terrasse au quatrième étage donnait sur la forêt de mâts de la marina et, plus loin, sur les deux forts et la colline où campe Notre-Dame de la Garde. Impossible de toucher rapidement Rita, que nous aurions aimé voir en debut de soirée. Elle a fini par nous rappeler, et nous avons pris rendez-vous pour le lendemain soir. Nous sommes donc partis seuls nous balader dans la foule de flâneurs de tous âges le long des terrasses qui encadrent le vieil hôtel de ville, avec un arrêt-pastis (obligé) aux Canotiers, avant de nous rendre à une de nos destinations marseillaises favorites. La Maison du Pastis est une boutique unique au monde, dédiée à tous les alcools anisés. Fondée il y a bientôt vingt ans par un Belge tombé amoureux en même temps du pastis, de la ville et d'une jolie Marseillaise, elle offre un choix fabuleux de produits artisanaux provenant d'une grappe de villages de la région, mais aussi de Corse et d'Afrique du Nord. Nous en sommes sortis chargés de quelques belles bouteilles introuvables ailleurs, dont un Mazzarini corse, un Boyer aux effluves de réglisse et une absinthe "maison" qui titre au-dessus de 60 degrés d'alcool. La météo nous promettait de la pluie pour mardi, elle s'est heureusement trompée. Ce qui nous a permis une jolie balade sous un ciel un peu gris avc l'ami Savonet, à travers les vivants quartiers de la cité, en premier lieu le belvédère de la "Bonne Mère", le tout entrecoupé d'une très respectable et copieuse bouillabaisse à la "Cuisine au Beurre", traditionnel resto de fruits de mer nommé d'après un film du tandem Fernandel-Bourvil. Le tout se terminant par un cocktail luxurieux au milieu des vols de moineaux impertinents qui ont élu domicile sur une terrasse de l'Espace Borrely, le long des plages du côté du Prado. Malheureusement, comme nous nous préparions à rentrer rencontrer la copine Rita, Azur a été prise d'une rougeur et d'une assez vive douleur aux yeux, résurgence d'une infection bactérienne contractée en croisière il y a six semaines et dont elle e croyait débarrassée. Cela a nécessité une descente d'urgence chez un ophtalmologiste où il a fallu longuement faire la queue, puis à une pharmacie ouverte en soirée. Le temps de revenir à l'hôtel, il était trop tard pour voir Rita. On se reprendra au prochain passage, sans doute cet automne... Prochaine étape à partir de dimanche, une semaine et quelque à Paris avant le retour à Montréal à temps pour la Saint-Jean et le Festival de jazz.

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