23 juillet 2008

1 juillet 2008

Nous avions oublié qu'aujourd'hui est le Jour du Canada... mais sincèrement, c'est pas  une fête que nous célébrons bien fort ni les uns ni les autres.
Nous sommes arrivés à Carcassonne en toute fin d'après-midi. Impossible de nous loger dans la Cité médiévale ce soir-là, notre hôtel du lendemain nous a proposé en alternative un Mercure trois-étoiles situé près des portes, où nous nous rendons directement. D'abord désappointés, nous nous sommes vite rendu compte que dans notre état de fatigue, c'était un bien pour un mal:  un ensemble moderne assez banal d'apparence cachait de grandes chambres claires et confortables, à cinq minutes à peine du pont-levis de la ville ancienne à travers un stationnement et un terre-plein.
Je connaissais vaguement Carcassonne pour y avoir passé quelques heures en 1983 ou 1984; j'y suis allé faire un tour en début de soirée, histoire de retrouver mes repères pour la visite du lendemain. Malgré son statut hyper-médiatisé, le charme de l'endroit opère toujours autant. En quelques minutes à peine, on oublie les multiples boutiques à touristes et on se sent totalement plongé dans une autre époque.
Au matin, nous sommes entrés par la Porte Narbonnaise et, après être passés à notre nouvel hôtel (Le Donjon, une belle vieille maison du XVe siècle à vingt pas du château-fort comtal, en plein coeur de la Cité), nous sommes partis visiter les fortifications. Celles-ci sont si connues que ce n'est pas vraiment la peine d'en parler, sauf pour dire que les reconstitutions de Viollet-le-Duc sont extrêmement crédibles, en plus d'être spectaculaires au possible.
Après quelques achats à la boutique du château, nous avons pris l'apéro dans un sympathique bar à vins puis le repas à une belle terrasse voisine. Dans l'après-midi, flânerie dans les vieilles rues puis descente dans la ville nouvelle. Là, près de la gare (et d'un centenaire Hôtel Terminus de style art nouveau particulièrement réussi), nous nous sommes embarqués sur une antique gabarre reconvertie pour une lente navigation le long du Canal du Midi, de ses chemins de hâlage et de ses écluses, croisant ici et là une péniche ou une pénichette circulant au même rythme tranquille. Par chance, nous sommes presque les seuls passagers, à part trois jeunes Espagnols assez discrets. Deux heures de détente sous une voûte de hauts platanes, avec des animatrices assez intelligentes pour ne donner qu'un minimum d'explications essentielles et laisser le décor enchanteur parler pour lui-même.
Le contraire du plein-la-vue de Carcassonne... et pourtant tout aussi remarquable à sa manière.
Ce matin, en route pour notre dernière étape, Toulouse. Avec un détour sur lequel j'insiste vers Revel, une "bastide" consacrée à l'art du meuble classique, dont l'"Institut du bois et de l'ébénisterie" nous plonge dans le ravissement avec ses outils anciens, son exposition d'objets d'art en bois précieux et sa salle de montre de magnifiques meubles de style. En cours de route, nous longeons le réservoir de Saint-Ferréol, première source d'alimentation du Canal du Midi, et nous arrêtons dans une auberge de bord de route où je déguste (contre l'avis de mes compagnons de route, qui préfèrent attendre Toulouse, mal leur en prendra) un abondant et goûteux cassoulet à la mode de Carcassonne.

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