23 juillet 2008

24 juin 2008

Jeudi midi dernier, nous sommes allés prendre Marie et Jean au débarquement de leur avion Montréal-Paris-Montpellier. Comme ils étaient un peu sonnés par douze heures de voyage, ils étaient plutôt contents de simplement déposer leurs valises à l'hôtel et de venir casser la croûte dans un restaurant près de chez nous. Il faut dire que nous avons un peu triché, car le "resto de quartier" était en réalité le Sequoia, un des bonnes tables de la ville dont la cuisine dite "métissée" leur en a mis plein la vue et plein les papilles.
Leur intention était de passer une semaine avec nous à Montpellier, avant de louer une grande bagnole dans laquelle nous parcourrions ensemble l'arrière-pays jusqu'à Toulouse. Là, nous leur fausserons compagnie pour rentrer à la maison tandis qu'ils poursuivront leur route vers les Pyrénées et la Catalogne pour le reste de leur mois de vacances.
Nous nous sommes retrouvés à la maison après le repas pour un digestif et un bout de planification. Comme c'était leur première visite, ils ont eu droit au tour du propriétaire, puis nous nous sommes entendus pour réduire au minimum les obligations et les horaires fixes. Ceux-ci se limitaient en gros à quatre points: samedi soir, Fête de la Musique dans les rues de la vieille ville piétonne; pendant le week-end, une courte virée à Palavas pour un plateau de fruits de mer et une saucette dans la Méditerranée; lundi, excursion à Sète, histoire de rendre visite aux cendres de Brassens, une de nos idoles à tous; enfin, mardi, veille du départ pour l'arrière-pays, déjeuner gastronomique au Jardin des Sens, une promesse que nous leur avions faite il y a fort longtemps.
Pour le reste, ils étaient libres de vagabonder seuls ou avec nous dans l'Écusson (l'immense centre piétonnier de Montpellier, un des plus beaux de France) et ailleurs dans la région, permission dont ils ont bien profité.
La Fête de la Musique a été un peu gâtée par une grève des transports publics qui a restreint nos déplacements au voisinage de la Gare et des Halles Laissac; elle a été sauvée par un bon spectacle de flamenco et de sévillane en plein air à la terrasse des Caracoles, une bodega sympa. Plateau de fruits de mer (surabondant et délicieux) et baignade à Palavas ont été un succès complet, la masse des estivants n'ayant pas encore complètement submergé la plage ni les restaurants.
Même si nous nous sommes mis en route un peu tard pour Sète lundi, la présence d'un chauffeur de taxi chaleureux et débrouillard a transformé l'expédition pourtant écourtée en réussite. Photos devant la maison natale de Brassens, arrêt prolongé sur le belvédère au sommet du Mont Saint-Clair, longue visite de l'Espace Brassens (revampé récemment avec grande intelligence) face à la plage de la Corniche et pour finir, bref détour par le Cimetière du Py où il est enterré.
Ce midi, jour de la Saint-Jean (mais qui de nous y avait pensé?), nous avons retrouvé une vieille copine, Emmauelle Jacques, pour un véritable banquet au Jardin des Sens, dont le personnel commence à nous connaître après trois ou quatre visites ces derniers mois. Il a beau avoir perdu un de ses macarons au Michelin et être en butte à pas mal de critiques, ça demeure non seulement un grand restaurant gastronomique, mais aussi une des plus belles, des plus agréables et des moins coincées parmi les tables "étoilées" de France.
Nous avions bien visé en invitant Emma. Celle-ci est l'ex d'un ami montréalais, avec qui elle a vécu plusieurs années au Québec, dirigeant une boîte de mutimédia tout en poursivant ses études à l'UQAM, avant de rentrer chez elle à Montpellier il y a quelques années. Dès le départ, Marie et elle se sont découvert des amis commun et diverses affinités, ce qui a donné au repas une texture particulièrement chaleureuse, le tout se terminant par un digestif à la maison -- et des promesses réitérées de se revoir bientôt.

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