(9 décembre 2009) "La camargue qui ne (nous a pas) pardonné D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez (Nous) poursuit d'un zèle imbécile…", comme dit Brassens.


Un blog racontant les aventures des Bums Chromés, Marie-José et Yves, et de leur vaillant catamaran Lagoon 440 qui s'appelle (qui s'en serait douté?) "Le Bum chromé".
(9 décembre 2009) "La camargue qui ne (nous a pas) pardonné D'avoir semé des fleurs dans les trous de son nez (Nous) poursuit d'un zèle imbécile…", comme dit Brassens.







(16 octobre 2009) Un dur choc nous attend à l'arrivée à Montréal, sous la forme d'une courte lettre de Shirley Belaye de Sainte-Lucie. Elle nous annonce le décès subit de son ex-mari, notre vieil et cher ami Robert Belaye, victime d'une crise cardiaque à la Guadeloupe alors que nous voguions vers les Grenadines au début septembre.









(21 septembre 2009) Nous sommes rentrés au Marin tout doucement hier à la nuit tombante. Les voisins de ponton maîtres de la Marie-Joseph, Florence et Michel, étaient là pour nous aider à amarrer le Bum chromé à son emplacement habituel, toujours disponible, et pour nous faire part des dernières nouvelles de la Martinique, rien de bien excitant. La plus triste nous est venue de Paris, où la grande amie Gisèle Maia de Marie-José vient de perdre sa fille Dominique, victime d'un terrible cancer. Mais je reprends où je vous avais laissés. Après l'anniversaire d'Azur célébré de si belle façon à Mayreau il y a douze jours, pas question de reprendre la mer le même soir. C'est donc seulement le matin suivant que nous avons levé l'ancre pour Union, un saut de puce rendu nécessaire par les exigences un peu folkloriques des frontières grenadines: les îles de l'archipel se partageant entre deux pays, Saint-Vincent et Grenada, on passe son temps à visiter les douaniers et à hisser de nouveaux pavillons de courtoisie pour peu qu'on ait envie ou besoin d'aller d'un village à l'autre. Et comme toutes les localités n'ont pas des postes de douane, ça impose des parcours parfois fantaisistes qui sont un des rares désagréments de ce coin de paradis. De toute façon, cette courte escale m'a permis de contenter une vieille envie, celle de visiter ce qui est sans doute le bar-restaurant le plus "les pieds dans l'eau" de l'hémisphère. Happy Island est une île minuscule, en grande partie artificielle, construite à l'abri du récif coralien, au beau milieu de la rade de Clifton à partir de coquilles de lambi, de sable et d'un peu de béton par un rasta unionien imaginatif, Janti, qui y habite en permanence. La seule façon de s'y rendre est évidemment en bateau (annexe de voilier ou "water-taxi" disponible dans la rade). On accoste au pied de trois marches menant à une terrasse meublée de quelques tables et d'un douzaine de chaises dépareillées, devant une originale bicoque coiffée de feuilles de cocotier et de panneaux solaires qui alimentent deux frigos et un gigantesque système de son. Le sympathique patron, toujours en train de travailler avec un acolyte pour agrandir et améliorer son domaine, vous accueille avec une bière ou un excellent punch aux fruits avec ou sans rhum, et s'asseoit avec vous pour faire un brin de conversation. Il a récemment fini d'aménager son intérieur en un original mélange de pièce à vivre, discothèque et snack-bar où, dès que la phase actuelle de leur projet (un "pit" à barbecue qui s'ajoute à leur vivier de langoustes) sera terminée, il pourra faire des soirées de poulet et homard grillés aux accents de reggae, beau temps-mauvais temps. Le lendemain, nous nous sommes arrêtés à Carriacou, la première des îles appartenant à Grenada (donc re-douane), d'où nous sommes repartis presque aussitôt pour l'île principale. Contrairement à notre attente, la traversée a été ponctuée d'un grain rageur marqué de rafales de 25 noeuds et plus, accompagné d'une pluie diluvienne contre laquelle il a fallu déployer tous les coupe-vent et blousons inutilisés depuis la traversée de l'Atlantique. C'est donc avec un certain soulagement que nous nous sommes pointés en toute fin de journée dans la paisible rade de St. George, la capitale de Grenada, pour accoster à la nouvelle marina de grand luxe de Port-Louis, propriété de Camper & Nicholson, une société spécialisée dans la vente et la location de super-yachts. Les larges pontons s'étendent dans un lagon très calme à l'entrée étroite, presque au milieu de la ville. Les installations sont impressionnantes et les services variés et courtois, malgré quelques anicroches visiblement causées par le manque de rodage des équipements et le peu d'expérience d'une bonne partie du personnel. Il y a aussi le caractère très "américain" de l'ensemble: pas d'approvisionnement en alcools, charcuteries et fromages de qualité, menu du midi entièrement composé de hamburgers, sandwiches et salades, carte des vins inexistante, etc. En revanche, une superbe piscine entourée de transats et ombrée de parasols accueille les marins visiteurs, juste à côté d'un bar sympa, offrant un beau panorama sur le lagon et la ville. Et comme ledit bar est équipé d'un grand écran plat de télévision dernier cri et que ce week-end était précisément celui de la fin du U.S. Open de tennis, pas besoin de dire que nous y avons passé pas mal d'heures -- d'autant plus que, le mauvais temps à New-York aidant, le tournoi a débordé sur la semaine suivante. Nous avons donc eu droit aux demi-finales femmes (notamment à la crise de colère qui a coûté le match à Serena Williams) et hommes, et à des bouts des finales. En effet, la pauvreté du menu nous a chassés vers un resto plus intéressant au milieu du match des femmes, et le lendemain soir, c'est un black-out total de la marina qui nous a privés des deux derniers sets de la finale Federer-del Potro. Tant pis. Dans l'intervalle, nous avons pris une journée pour refaire connaissance avec l'intérieur de l'île. Un grand taxi presque confortable nous a d'abord amenés tout au sud, au Phare Bleu, un centre hôtelier doublé d'une petite marina bien cachés au fond d'une anse protégée par un îlot. Les bureaux de la marina partagent avec un élégant restaurant le pont d'un ancien bateau-phare amarré à la jetée. À terre, un second bar-restaurant ouvert sur la baie nous a permis de rencontrer un Québécois, Michel Gagnon, qui navigue dans la région sur son monocoque, le Graffiti. Nous avons ensuite remonté la côte atlantique, aux reliefs spectaculaires, jusqu'à la petite ville de Grenville, que nos avions beaucoup aimée lors d'un précédent passage. Le lunch, pris dans un joli boui-boui simplement intitulé "Good Food", a consisté en un plat unique de cuisine locale: une énorme platée de légumes et de riz relevés de piment et surmontés au choix d'une portion de poisson, de poulet ou de porc. Après nous être baladés dans le pittoresque et mouvementé marché du samedi, nous sommes rentrés en coupant par le centre de Grenada, traversant le parc national Grand Etang, aux montagnes et vallées à couper le souffle. En conséquence, c'est seulement mardi avant midi que nous nous somms remis en route vers le nord, le long d'une côte grenadienne quand même assez venteuse pour nous permettre de progresser à un bon rythme. Une fois à la pointe nord, nous avons dévié de notre route pour aller longer le petit archipel peu fréquenté qui entoure l'Île Ronde, du côté Atlantique. Une navigation assez sportive entre des rochers entourés de remous, dans laquelle Marc et moi nous sommes délectés mais qu'Azur a un peu moins appréciée. Surtout que le vent soufflait de l'est-nord-est en rafales atteignant les 25 noeuds, du bon air pour faire du près... mais aussi pas mal de brassage. Les mêmes conditions ont continué de régner pendant une grande partie de la remontée, jusqu'à l'arrivée à Blue Lagoon, jolie marina à l'extrême-sud de Saint-Vincent dans la soirée de vendredi. Le skipper était seulement un peu frustré de n'avoir jamais l'occasion de déployer le vaste gennaker du Bum, que nous avions hissé pour la première fois: ou bien les vents étaient trop forts, ou ils soufflaient dans la mauvaise direction Samedi soir, mouillage sans histoire dans l'anse entre les Deux Pitons, un de nos coins favoris de Sainte-Lucie. Presque personne sur les bouées et mer tranquille, à un endroit où le vent souffle parfois sérieusement. Hier, enfin, toute la remontée jusqu'à la Martinique s'est faite au moteur, avec le secours bien épisodique de la grand'voile. Voyant que de toute façon nous arriverions assez tard, nous sommes arrêtés à Rodney Bay pour douane, baignade et un buffet-lunch étonnamment bon dans un resto d'hôtel directement sur la plage. Une fois rentrés au Marin, nous nous sommes rendu compte que nous avions assez fait de bateau pour le moment; pendant quelques mois, nos prochains projets et voyages se passeront "sur le plancher des vaches", comme dit Azur.
(8 septembre 2009) Azur a eu droit à une très jolie surprise ce matin. Nous étions encore couchés dans notre douillette cabine du Bum chromé lorsqu'une belle voix mâle s'est mise à chanter directement sous notre hublot: "Joyeux anniversaire, Joyeux anniversaire Marie-José!" Pas très étonnant ni très original en soi... sauf que nous étions au mouillage dans la baie de Mayreau, au beau milieu des Grenadines (pour savoir comment nous étions arrivés là, voir plus loin), et que personne de nos connaissances ne devait se trouver à moins de cent milles marins du bateau. Le temps d'ouvrir le rideau pour jeter un coup d'oeil dehors, le mystérieux chanteur avait disparu.
Deux heures plus tard, à la fin du petit déjeuner, nous avons eu le fin mot de l'histoire. Philippe, membre émérite du personnel de la Marina du Marin et fanatique érudit de jazz et de musique créole, se trouvait en vacances sur un cata loué par des amis, et il nous avait aperçus la veille au soir en entrant par hasard dans la même baie.
Au lieu de venir nous trouver, se rappelant que ce huit septembre était le jour de naissance d'Azur, il a attendu le matin... et s'est pointé en annexe avec une des plus belles voix de la Martinique, Ralph Thamar (le chanteur du groupe Malavoy) pour lui pousser cette matinale sérénade!
Philippe, Ralph et le capitaine du bateau, un sympathique traiteur de Ducos, ont donc rappliqué à bord du Bum vers les 9h30 (l'apéro peut commencer tôt sous les Tropiques) pour un ti'punch - ou deux - ou trois, enfin, vous me comprenez.
Il va sans dire qu'une fête si bien commencée ne pouvait mal finir. Il s'en est donc suivi une baignade prolongée dans les eaux calmes et parfaitement turquoise de la baie, puis un barbecue de langoustes soutenu par un gentil riesling alsacien, des mangues bien mûres et un rhum vieux pour clore le tout.
Nous étions arrivés aux Antilles il y a une douzaine de jours, au milieu de la semaine suivant notre week-end cévenol chez les Chantefort. Dès notre installation à bord du Bum, il était entendu qu'à la première occasion, nous prenions le large. Nous avons donc fait une tournée abrégée de quelques copains, téléphoné aux autres, mis fin au bail du mini-appartement qui devait nous servir d'entrepôt (mais ne l'avait jamais fait), rencontré notre virtuose charlevoisien de l'entretien Jean-Sébastien et notre skipper Marc, lequel nous a confirmé qu'il était disponible pour nous aussi longtemps que nous en aurions besoin.
C'était précisément ce que nous avions envie d'entendre. Dès lundi dernier, nous avons foncé chez Annette (le supermarché Champion du coin) faire les provisions, avec la ferme intention d'appareiller le lendemain matin. Mais l'aube de mardi s'est levée toute grise et détrempée, victime d'une vilaine onde tropicale. De plus, l'annonce de la formation d'un futur ouragan Fred pointant dans notre direction nous obligeait à reviser notre projet de monter vers le nord (Guadeloupe, Antigua etc.).
Nous avons donc attendu la mi-journée pour aller mouiller au large de Sainte-Anne, où Marc estimait qu'il devait s'arrêter quelques heures pour gratter des coques infestées d'algues et de quelques coquillages intempestifs. Le mauvais temps aidant, ce qui devait être un mini-nettoyage s'est prolongé jusqu'au lendemain matin.
Par chance, le temps s'est remis au beau mercredi matin et c'est sous un ciel à peine nuageux et par bon vent que nous avons pu mettre le cap sur Sainte-Lucie.
Le reste du voyage jusqu'à ce matin a été pratiquement sans histoire, seulement émaillé de ces petits incidents qui ponctuent tout délicatement les jours heureux: deux nuits paisibles dans le confort inattendu de la nouvelle marina de Rodney Bay, presque déserte à cette saison sauf pour l'Unicorn, le "bateau pirate" qui a servi au tournage des "Pirates de la Caraïbe" et que nous avions comme voisin de ponton, des conversations amusantes et paresseuses autour d'une bière ou d'un punch, un poisson (sûrement un gros?) qui s'est échappé en cassant notre ligne, la découverte d'une très bonne marque de "beurre de pinottes" des Antilles anglaises, le petit regret que notre repaire sainte-lucien préféré, Dasheen's, soit fermé pour cause de rénovations, une rapide et confortable descente directement sur Bequia grâce à des vents atypiques frôlant les 25 noeuds alors que la météo prédisait presque calme plat; 

(18 août 2009) La France est un pays laïque. Vous me le dites, je veux vous croire... encore faudrait-il qu'elle le prouve! Nous en avons fait de nouveau l'expérience samedi matin, au moment de partir pour Millau rejoindre nos voisins et amis Chantefort.
Ça commence par la contemplation obligée du Viaduc, qui est à la fois une prouesse technique et à mon goût une réussite architecturale: on dirait une collection d'éventails blancs déployés, flottant presque en apesanteur sur la vallée où se niche la ville. Loin d'enlaidir ou de dénaturer le décor, il faut avouer que ça y ajoute un élément d'élégance et de légèreté (je n'ai pas résisté à l'envie de piquer une superbe photo sur le Net).
J'y trouve un intrigant "pâté paysan aux trompettes de la mort" que je dédierai à ma soeur Marie, la plus mycologue de la famille.
Une fois la dernière mise à mort exécutée et la dernière carcasse traînée hors de l'arène par le classique attelage de trois chevaux blancs, nous redescendons sur la place du village où, derrière une belle vieille fontaine, se déroule une partie de pétanque acharnée (si un jeu aussi civilisé peut être ainsi qualifié?).
Après avoir mangé (légèrement, because l'aligot du midi) et bu un fitou très parfumé, nous causons un moment avec notre amphitryon, maintenant plus libre de son temps, et complétons la visite d'une série de salons magnifiquement tapissés et meublés et d'une salle à dîner intérieure qui me fait irrésistiblement penser à celle de la Belle et la Bête de Cocteau!
Dimanche avant-midi, Michelle nous entraîne sur les petites routes du voisinage, visiter d'abord un très beau hameau voisin fait de bergeries anciennes coiffées de lauzes (toits de pierres plates), où se déroule une fête en l'honneur de la restauration du four à pain traditionnel. Une nouvelle série de côtes en lacets plonge dans la vallée voisine puis remonte sur l'autre flanc à travers la forêt de l'Aigoual, jusqu'à la montagne du même nom.
Malgré le brouillard de chaleur qui trouble un peu la vision, nous identifions facilement le Pic-Saint- Loup dans la direction de Montpellier au sud, les crêtes des Cévennes au nord, les ondulations du plateau du Larzac et même les vagues silhouettes neigeuses des Alpes à l'est.
Hier midi, avant notre départ, Azur a invité tout le monde à l'hôtel voisin, dont André et Michelle nous vantaient avec raison les prouesses en matière d'omelette aux cèpes. Après un fort bon déjeuner consommé en toute lenteur (disons que le rythme du service était bien méridional), nous avons laissé nos deux aficionados assumer en célibataires leur passion tauromachique, tandis que Michelle nous ramenait à Montpellier en empruntant le chemin des écoliers qui conduisait à travers les paysages à couper le souffle des causses (hauts plateaux du Massif central) au Cirque de Navacelles.
C'est un immense canyon, "le plus grand d'Europe" se vante le guide touristique, qui forme un amphithéâtre descendant en pentes abruptes sur trois cents mètres de hauteur jusqu'au petit village de Navacelles et à la cascade de la rivière Vis, tout au fond. Quel paysage! Nous nous arrêtons longuement pour le contempler, d'abord en arpentant le belvédère qui en longe un flanc, puis en sirotant un rafraîchissement dans un café qui le surplombe. Assez curieusement, la seule oeuvre littéraire qui y soit liée (à ma connaissance du moins) est un poème du Québécois Jean-Guy Pilon que j'avais lu dans un des premiers numéros de Liberté, quand j'étais encore étudiant. Souvenirs de jeunesse...
(10 août 2009) Pour une fois, nous avions délaissé notre repaire parisien habituel de l'avenue Kléber pour un hôtel de charme rue Monsieur-le-Prince, à trois pas de l'Odéon et du Luxembourg. Chambre coquette (un peu petite) sous les toits, petit déj dans une cour intérieure de vieilles pierres et de fer forgé adoucis par des giclées de plantes vertes, personnel qui vous traite comme de vieux amis...
L'atmosphère en ville était celle, particulière, du Paris touristique de la fin juillet, un peu moins achalandé que de coutume (sans doute un effet de la crise). Moins de Parisiens, de restaurants ouverts, de pollution, d'encombrements de circulation; plus d'étrangers un peu perdus, de files de grands cars, de queues devant les monuments. Nous en avons profité pour nous balader sur les quais, flâner sur les berges de Paris-Plages qui débutait, écumer les bouquinistes et les revendeurs de disques. Aussi pour explorer un ou deux coins que nous connaissions moins, notamment le Parc André-Citroën,
dans le 15e juste à côté du Pont Mirabeau chanté par Apollinaire et Ferré, en vue de la version originale de la Statue of Liberty de Bartholdi qui, comme tout le monde le sait, réside sur une île au milieu de la Seine.
Le Routard nous a pilotés vers trois bons choix de restaurants à prix moyen: l'Auberge Etchégorry pas loin de la Place d'Italie dans le 13e, cuisine basque et accueil chaleureux; le Progrès, bistro archi-parisien (cuisine idoine et serveuse-maîtresse-d'école rigolote) au début de la rue de Bretagne dans le Marais; et I Golosi, un italien comme on les aime avec pour patronne une mamma comme on n'en fait plus, rue de la Grange-Batelière pas loin des Grands Boulevards dans le 9e. Nous en avons retrouvé un quatrième, d'un charme fou: le Dôme du Marais, rue des Francs-Bourgeois près de la rue Vieille-du-Temple. Tous fortement recommandés.
Nous nous étions promis d'aller voir au moins deux ou trois spectacles, mais même la lecture exhaustive de Pariscope et de l'Officiel des Spectacles n'a rien déniché de vraiment intéressant: des reprises éculées et des boulevards sans élan au théâtre, des chanteurs peu connus dans les cabarets, des musiciens de 3e ordre dans les boîtes de jazz.
À défaut de mieux, l'événement central de notre séjour a donc été l'arrivée du Tour de France sur les Champs-Élysées, le dernier dimanche. Nous avions eu l'heureuse idée d'aller bruncher à la terrasse du Drugstore Publicis, à trois pas de l'Étoile. L'assiette n'avait rien de pharamineux (les prix non plus, heureusement), mais comme position stratégique, alors pardon!




Ceux-là ont cependant raté une finale qui rachetait tout le reste: Manitas, qui avait célébré la veille ses 88 ans, faisant le tour de l'arène tout de blanc vêtu dans une décapotable turquoise des années '60, avant de monter sur scène guitare en main jouer quelques-uns de ses airs les plus aimés (ses "mains d'argent" ont encore les doigts extraordinairement agiles). Puis l'ensemble des participants sont venus se joindre à lui sur l'estrade pour compléter une fiesta qui se poursuivait encore à notre départ, passé deux heures du matin.
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