Mardi matin après l’abordage, nous nous détachons de la bouée (et du cocotier) pour monter vers le nord affronter le canal de Saint-Vincent dans toute sa gloire: des bourrasques jusqu’à 25 noeuds, des vagues hautes et courtes qui nous secouent presque continuellement sous un ciel changeant. Le bon côté de l’affaire est que nous filons à bonne allure (des pointes à plus de neuf noeuds) et, malgré un départ assez tardif, arrivons à l’anse des Deux Pitons en plein après-midi. Hélas, il n’y a plus de bouées disponibles face à la petite plage, nous finissons par dénicher une place à l’ancre de l’autre côté du Petit Piton grâce à un boat-boy compatissant. Nous avions projeté un souper gastronomique à la charmante terrasse de Dasheen’s, le restaurant de l’hôtel Ladera que nous connaissons déjà bien. Mais la fatigue nous fait changer d’idée, et nous remettons la chose à demain. Au lever sous un ciel incertain, j’échange quelques mots avec les occupants danois d’un fort joli cotre de bois verni, le “Poseidon”, ancré juste à côté de nous.
12 avril 2009
Mouillage manqué sous les Deux Pitons
Très bonne baignade, dans une eau vert sombre profonde, mais claire et calme.
Le temps vire carrément à la pluie, d’abord de courtes averses puis une ondée presque ininterrompue charriée par un vent presque frisquet. Pronostic météo: ça va durer toute la journée, ce qui enlève beaucoup au charme d’une soirée en plein air dans la montagne de Dasheen’s. On se reprendra une autre fois, mais pour le moment, le plus raisonnable est un retour direct vers la Martinique. Le menu gastronomique s’efface derrière une couple de hot-dogs grillés et avalés en vitesse sous l’averse au large de Castries.
Pour égayer quand même notre départ de Sainte-Lucie, surgit du port de la capitale un splendide deux-mats pirate comme dans les films, qui navigue à nos côtés pendant un bon vingt minutes. C’est sans doute un des bateaux qui ont servi au tournage de “Pirates de la Caraïbe”, maintenant recyclé en voilier d’excursion.
De nouveau, nous avons bon vent dans le canal de Sainte-Lucie. C’est avec près d’une heure d’avance sur nos prévisions que nous rentrons en douceur dans le chenal du cul-de-sac du Marin pour réintéger notre place au ponton. Demain Jeudi Saint, nettoyage, inventaire, remise en ordre. En attendant, dodo.
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