01 août 2009

Petits plaisirs d'Édimbourg

(17 juillet 2009) L'Apex Hotel de Waterloo Place, une fois que nous réussissons à le trouver après plusieurs tentatives, est une très agréable surprise. Je l'avais déniché sur Internet en désespoir de cause, tous les "bons" hôtels recommandés par les guides étant complets. Et malgré sa cote "quatre étoiles", le prix plutôt "deux étoiles" me faisait craindre le pire.
Pas du tout. Derrière une façade élégante début XIXe juste à côté d'un petit pont à arches à trente pas du coeur de la ville, c'est un "boutique hotel" récemment ouvert au décor moderne mêlé d'un peu d'ancien, équipé d'un très bon bar et d'un restaurant plus qu'acceptable. Notre chambre, qui donne hélas en partie sur un immeuble en rénovation qui nous cache une bonne partie de la vieille ville, est grande, jolie et très confortable. À tel point que dès mardi matin, après avoir goûté le somptueux petit déj à l'anglaise offert avec la chambre, je fonce à la réception prolonger de trois jours notre réservation!
Pour faire connaissance avec Édimbourg, dont nous savons que c'est une ville très étendue, nous prenons le classique bus touristique à deux étages, qui a notre étonnement prend à peine deux heures pour faire le tour de ce qu'il estime valoir la peine d'être vue. Après réflexion, nous comprenons que (a) certains des sites intéressants, comme Queen's Ferry et la chapelle de Rosslyn (rendue encore plus célèbre par Da Vinci Code) sont trop excentrés pour justifier le trajet et que (b) plusieurs autres sont dans des zones piétonnes (notamment The Castle, spectaculaire) dont le bus ne peut s'approcher.
Les deux premiers jours, nous circulons surtout dans la "Nouvelle ville" qui est un peu l'équivalent du Paris haussmanien: belles grandes avenues se croisant à angles droits, places carrées dont les grilles ouvrées protègent de jolis parcs urbains, immeubles bourgeois du milieu du XIXe abritant aujourd'hui des bureaux et des commerces, dont toutes les boutiques de luxe de la ville. Aux deux extrémités, les deux grands hôtels victoriens cinq étoiles, le Caledonia de pierre rouge vif au spectaculaire pignon et à l'entrée décorée d'une colonnade,
et le gris sombre Balmoral, à la façade ultra-sculptée surmontée d'une tour d'horloge si haute qu'elle sert de point de repère presque partout en ville.
La première chose qui nous frappe en circulant dans les rues est le type physique des Écossais: au moins la moitié de ceux et celles que nous croisons ont des têtes rondes rousses ou brunes, bien enfoncées sur des épaules massives et des corps compacts. La seconde est leur informalité assez bon enfant, qui tranche nettement avec le tempérament plus sec et plus formaliste des Anglais. La troisième, que ce côté presque bonasse peut s'effacer instantanément sous des poussées de colère aussi féroces qu'imprévisibles.
Recommandation commune de Michelin et du Routard (ce n'est pas si fréquent), l'Oloroso est un resto très Philippe Starck, juché sur le toit d'une des belles maisons de Castle Street. Deux qualités lui font pardonner son aspect vraiment trop tendance pour notre goût: une cuisine de produits locaux haussée au niveau de la véritable gastronomie, et une vue imprenable, de sa terrasse, sur une bonne partie du vieux quartier et notamment sur le Castle.

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