(15 novembre 2010) Dimanche dernier, départ pour Paris sur TGV Thalys. Cavalcade à travers la gare et ses escaliers vétustes, bagages à la traîne -- Azur trouve un manutentionnaire secourable pour nous fournir un coup de main très bienvenu. Train très confortable, presque vide, mais repas froid et léger. Paysage ultra-plat : dunes hollandaises, plaine interminable belge et flamande, presque jusqu'aux portes de Paris. Gare du Nord, la file d'attente pour les taxis est inexistante, en vingt minutes nous sommes au Trocadéro devant notre hôtel habituel. Brève sortie dans un troquet du coin pour une soupe à l'oignon. Lundi, début d'une semaine de cocooning éhonté, encouragée par un temps froid et pluvieux presque sans interruption. Pendant qu'Azur va chez le coiffeur mardi, j'en profite pour une balade en métro et du lèche-vitrine informatique à Montgallet. On se retrouve au Bar à huîtres du boul. Beaumarchais pour une orgie de coquillages et de poisson. Après discussion, nous décidons de ne pas nous rendre comme prévu en Martinique en fin de semaine, mais de rentrer directement à Montréal, pour cause surtout de lassitude physique et mentale. En contrepartie, nous resterons plusieurs jours de plus à flâner à Paris. Vendredi, choucroute décevante aux Tramways de l'Est, face à la gare du même nom; le resto, un de nos vieux favoris, a changé de propriétaire. Ça nous apprendra. Très bonnes pâtes à l'ail sous une montagne de parmesan dans un Italien du quartier Victor Hugo dimanche. Nous ne manquons pas grand-chose en ratant la finale de l'Open de tennis de Bercy, où Soderling bat facilement un Monfils épuisé par ses exploits de la semaine passée. En soirée, la télé est entièrement monopolisée par un ballet de personnalités folkloriquement hexagonal: le remaniement ministériel attendu depuis au moins cinq mois. Pas de grande surprise, pourtant, Sarkozy reconduit à contre-coeur Fillon comme premier ministre. Il y a bien le départ grognon de M. Écologie, Jean-Louis Borloo qui, frustré de ne pas avoir la place d'honneur, s'est brusquement rappelé qu'il n'est pas de droite mais du centre. Et le retour annoncé de l'ancien premier ministre Juppé, qui était en pénitence pour avoir été pris les doigts dans le tiroir-caisse il y a quelques années. La fin de l'"ouverture à gauche" sarkozyste est confirmée... elle était prédite depuis au moins le début de l'année. On en revient à un régime de droite pure et dure. Vivement Montréal, d'où vous parviendra sans doute la suite du blogue dans quelques semaines... ou quelques mois!
17 novembre 2010
11 novembre 2010
Rembrandt et son Amsterdam
(7 novembre 2010) Le Pulitzer Hotel est une curiosité amstellodamoise: le petit-fils de Joseph Pulitzer (journaliste américain créateur des prix du même nom), a regroupé il y a une quarantaine d'années quinze maisons datant de 1615-1650 à l'intersection de deux canaux, pour en faire une auberge grand confort dotée d'un bar renommé et d'un excellent restaurant. Tout le service et la qualité d'un palace mais sans la prétention... avec en prime l'impression de se trouver au cœur de la vie urbaine.






05 novembre 2010
L'aube de la Lorelei et Apollinaire
(4 novembre 2010) Dimanche sur le Main encore, en descendant tout doucement vers le Rhin. La croisière étant foncièrement américaine, on se prépare à célébrer l'Halloween, fête par excellence des grands enfants (plusieurs déguisés pour l'occasion).
 Surprise très sympa, ça prend la forme d'une soirée d'amateurs qui fait la part belle aux talents de l'équipage et du personnel de bord. Saynètes humoristiques sur la vie à bord, pantomime, démonstration d'instruments de bambou par trois garçons javanais, chorégraphie hip-hop rigolote... Et pour finir, les employés invitent à danser leurs passagères et passagers préférés.
Surprise très sympa, ça prend la forme d'une soirée d'amateurs qui fait la part belle aux talents de l'équipage et du personnel de bord. Saynètes humoristiques sur la vie à bord, pantomime, démonstration d'instruments de bambou par trois garçons javanais, chorégraphie hip-hop rigolote... Et pour finir, les employés invitent à danser leurs passagères et passagers préférés.
 Lundi de la Toussaint, nous laissons à tribord sans même ralentir Frankfurt am Main, grande capitale régionale moderne, puis à babord Mainz (Mayence) qui marque l'embouchure du Main et notre entrée dans le beaucoup plus vaste Rhin. Ça nous paraît un peu idiot de rater ainsi deux villes importantes et dynamiques, mais tant pis.
Nous ne faisons escale qu'à la nuit tombante dans le centre par excellence du vignoble du riesling rhénan, Rudesheim, gros bourg pittoresque hyper-touristique. À voir le foisonnement des restos, bars à vin, hôtels, pensions, galeries, caves, celliers et boutiques, on se demande s'il reste place pour quelques authentiques habitants. Pour ne pas déparer l'atmosphère, c'est un petit train sur pneumatiques, frère jumeau de ceux de la Place d'Armes à Québec ou du Vieux-Port de Marseille, qui nous emmène après moult détours au Musikkabinett, un assez original musée consacré aux automates musicaux anciens. Il y a là de tout, depuis la classique cage à serins-boîte à musique du 18e jusqu'à un complexe et ingénieux orchestre mécanique dont les rouleaux contrôlent une quinzaine d'instruments tonitruants, en passant par une jolie collection d'orgues de barbarie à manivelle. Sans oublier une copie quasi conforme du piano mécanique à pédales qui ornait le salon de notre jeunesse. Nostalgie...
Et pour finir, un souper communautaire au riesling (forcément) mettant en vedette le fleuron de la gastronomie locale, le sauerbraten: une sorte de daube de bœuf mariné. Avec accompagnement d'un orchestre on ne peut plus "oum pa-pah" jouant valses et polkas dans un vacarme à vous fendre la tête. Comment le peuple qui se goinfre d'une musique populaire aussi épaisse a pu engendrer également Bach, Haydn et Beethoven est une chose qui me dépasse.
Lundi de la Toussaint, nous laissons à tribord sans même ralentir Frankfurt am Main, grande capitale régionale moderne, puis à babord Mainz (Mayence) qui marque l'embouchure du Main et notre entrée dans le beaucoup plus vaste Rhin. Ça nous paraît un peu idiot de rater ainsi deux villes importantes et dynamiques, mais tant pis.
Nous ne faisons escale qu'à la nuit tombante dans le centre par excellence du vignoble du riesling rhénan, Rudesheim, gros bourg pittoresque hyper-touristique. À voir le foisonnement des restos, bars à vin, hôtels, pensions, galeries, caves, celliers et boutiques, on se demande s'il reste place pour quelques authentiques habitants. Pour ne pas déparer l'atmosphère, c'est un petit train sur pneumatiques, frère jumeau de ceux de la Place d'Armes à Québec ou du Vieux-Port de Marseille, qui nous emmène après moult détours au Musikkabinett, un assez original musée consacré aux automates musicaux anciens. Il y a là de tout, depuis la classique cage à serins-boîte à musique du 18e jusqu'à un complexe et ingénieux orchestre mécanique dont les rouleaux contrôlent une quinzaine d'instruments tonitruants, en passant par une jolie collection d'orgues de barbarie à manivelle. Sans oublier une copie quasi conforme du piano mécanique à pédales qui ornait le salon de notre jeunesse. Nostalgie...
Et pour finir, un souper communautaire au riesling (forcément) mettant en vedette le fleuron de la gastronomie locale, le sauerbraten: une sorte de daube de bœuf mariné. Avec accompagnement d'un orchestre on ne peut plus "oum pa-pah" jouant valses et polkas dans un vacarme à vous fendre la tête. Comment le peuple qui se goinfre d'une musique populaire aussi épaisse a pu engendrer également Bach, Haydn et Beethoven est une chose qui me dépasse.
 Par une curieuse erreur de program- mation, il faut se réveiller presque en pleine nuit mardi matin pour avoir une chance d'apercevoir dans une pénombre embrumée ce qui aurait dû être un des clous, sinon LE clou de la croisière: la stupéfiante série, quasi ininterrompue, des archi-romantiques châteaux du Rhin, agrippés à leurs pitons et promontoires au-dessus de leurs pimpants villages au sud de Coblence.
Par une curieuse erreur de program- mation, il faut se réveiller presque en pleine nuit mardi matin pour avoir une chance d'apercevoir dans une pénombre embrumée ce qui aurait dû être un des clous, sinon LE clou de la croisière: la stupéfiante série, quasi ininterrompue, des archi-romantiques châteaux du Rhin, agrippés à leurs pitons et promontoires au-dessus de leurs pimpants villages au sud de Coblence.
 Heureusement, lorsque nous arrivons à la courbe du fleuve qui contourne le Rocher de la Loreleï, le jour s'est enfin levé. J'en profite pour partager avec quelques autres courageux lève-tôt la Nuit rhénane d'Apollinaire, qui me paraît taillée sur mesures pour l'occasion:
"Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
"Écoutez la chanson lente d'un batelier
"Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
"Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds
"Debout, chantez plus fort en faisant une ronde
"Que je n'entende plus le chant du batelier
"Et mettez près de moi toutes ces filles blondes
"Au regard immobile, aux nattes repliées
"Le Rhin, le Rhin est ivre où les vignes se mirent
"Tout l'or des nuits vient en tremblant s'y refléter
"La voix chante toujours à en râle-mourir
"Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été
"Mon verre s'est brisé dans un éclat de rire."
Nous laissons tomber la visite de Coblence pour nous laisser tout doucement entraîner le long des nombreux détours du fleuve jusqu'à Cologne, notre dernière escale.
Heureusement, lorsque nous arrivons à la courbe du fleuve qui contourne le Rocher de la Loreleï, le jour s'est enfin levé. J'en profite pour partager avec quelques autres courageux lève-tôt la Nuit rhénane d'Apollinaire, qui me paraît taillée sur mesures pour l'occasion:
"Mon verre est plein d'un vin trembleur comme une flamme
"Écoutez la chanson lente d'un batelier
"Qui raconte avoir vu sous la lune sept femmes
"Tordre leurs cheveux verts et longs jusqu'à leurs pieds
"Debout, chantez plus fort en faisant une ronde
"Que je n'entende plus le chant du batelier
"Et mettez près de moi toutes ces filles blondes
"Au regard immobile, aux nattes repliées
"Le Rhin, le Rhin est ivre où les vignes se mirent
"Tout l'or des nuits vient en tremblant s'y refléter
"La voix chante toujours à en râle-mourir
"Ces fées aux cheveux verts qui incantent l'été
"Mon verre s'est brisé dans un éclat de rire."
Nous laissons tomber la visite de Coblence pour nous laisser tout doucement entraîner le long des nombreux détours du fleuve jusqu'à Cologne, notre dernière escale.  Éblouissement de la visite de l'immense et géniale cathédrale gothique, un peu gâté par une guide en retard sur son horaire qui nous fait tout parcourir au pas de course et par la lumière défaillante d'un entre-chien-et-loup pluvieux. Sans compter la frustration de ne rien voir d'autre de ce qui nous paraît une fort belle ville.
Mercredi se lève sur les méandreux bancs de sable surmontés de vastes prairies plates parsemées de moutons qui marquent l'arrivée du Rhin aux Pays-Bas.
Éblouissement de la visite de l'immense et géniale cathédrale gothique, un peu gâté par une guide en retard sur son horaire qui nous fait tout parcourir au pas de course et par la lumière défaillante d'un entre-chien-et-loup pluvieux. Sans compter la frustration de ne rien voir d'autre de ce qui nous paraît une fort belle ville.
Mercredi se lève sur les méandreux bancs de sable surmontés de vastes prairies plates parsemées de moutons qui marquent l'arrivée du Rhin aux Pays-Bas. Encore une ou deux écluses (les 67e et 68e du voyage, pour ceux que ça pourrait intéres- ser), et le Swiss Sapphire vient s'amarrer pour de bon au quai des croisières, quelques encablures à l'ouest de la Gare centrale, cœur de la vieille cité marine d'Amsterdam.
Emballage des bagages, coquetel et souper d'adieu, échange d'adresses Internet (bientôt oubliées?) avec les plus sympathiques de nos co-passagers... Une dernière nuit un peu nerveuse dans la cabine qui était presque devenue "chez nous".
Demain, c'est un autre monde.
 Encore une ou deux écluses (les 67e et 68e du voyage, pour ceux que ça pourrait intéres- ser), et le Swiss Sapphire vient s'amarrer pour de bon au quai des croisières, quelques encablures à l'ouest de la Gare centrale, cœur de la vieille cité marine d'Amsterdam.
Emballage des bagages, coquetel et souper d'adieu, échange d'adresses Internet (bientôt oubliées?) avec les plus sympathiques de nos co-passagers... Une dernière nuit un peu nerveuse dans la cabine qui était presque devenue "chez nous".
Demain, c'est un autre monde.03 novembre 2010
De Rothenberg et Durer à Ratisbonne







31 octobre 2010
De Melk aux palais de Vienne
(26 octobre 2010) Au lever samedi, le temps s'est de nouveau gâté et nous avons passé une partie de la journée à voir depuis le bar de proue défiler les rives hongroises du Danube.







27 octobre 2010
Un anniversaire hongrois





23 octobre 2010
Au long du Danube pluvieux
(20 octobre 2010) Le temps à Ruse est si froid et si maussade que nous faisons l'impasse sur l'excursion prévue: pas loin de deux heures de route (et quelle route!) dans chaque sens pour une courte visite de l'ancienne capitale bulgare Veliko Tarnovo et un repas chez l'habitant au pittoresque mais archi-touristique village d'Arbanasi. Ceux qui s'y sont risqués nous avouent au retour que nous n'avons pas manqué grand-chose.







22 octobre 2010
Les bonnes surprises de Bucarest
(15 octobre 2010) Nous avons terminé le séjour à Montpellier par un solide couscous avec les Chantefort chez le gentil Marocain installé du côté d'Odysseum. Le beau temps s'est prolongé jusqu'à la veille de notre départ, seulement interrompu par une bordée de sérieux orages le dernier week-end.





27 septembre 2010
La fête à Billard... et à Paco de Lucia




13 juillet 2010
Roland-Garros à Paris, le LUX à Montréal
02 mai 2010
Fête du Travail… et fête tout court
 Cette table on ne peut plus conviviale (pour ne pas dire bruyante) a eu droit à un menu dessiné sur mesures, dont la pièce de résistance était un mignon de porc aux légumes pays dont personne n'a laissé une seule miette, même après une débauche de foie gras avec ignames et bananes jaunes en entrée! Léna, experte en la matière, avait choisi un joli blanc semi-liquoreux de Tariquet pour démarrer, puis un chateauneuf-du-pape au-dessus de tout reproche. Et je ne parle même pas du chaud-froid en dessert, arrosé d'un rhum Saint-Étienne hors d'âge!
Cette table on ne peut plus conviviale (pour ne pas dire bruyante) a eu droit à un menu dessiné sur mesures, dont la pièce de résistance était un mignon de porc aux légumes pays dont personne n'a laissé une seule miette, même après une débauche de foie gras avec ignames et bananes jaunes en entrée! Léna, experte en la matière, avait choisi un joli blanc semi-liquoreux de Tariquet pour démarrer, puis un chateauneuf-du-pape au-dessus de tout reproche. Et je ne parle même pas du chaud-froid en dessert, arrosé d'un rhum Saint-Étienne hors d'âge! Celles-ci comprenaient non seulement les prestations d'une bonne demi-douzaine de formations éclectiques, mais également le bar ouvert et de gigantesques marmites odorantes de paella et de saucisses aux haricots épicés.
 Celles-ci comprenaient non seulement les prestations d'une bonne demi-douzaine de formations éclectiques, mais également le bar ouvert et de gigantesques marmites odorantes de paella et de saucisses aux haricots épicés.
 Parmi les combos à noter, deux bons guitaristes et surtout un virtuose de l'orgue Hammond, José Privat, qui faisait swinguer toutes les formations auxquelles il participait. Nous avons retrouvé là un vieux copain, Jacky, qui a passé plusieurs années à Montréal, en particulier avec notre amie africaine Monique, emportée par le cancer dans la fleur de l'âge.
À part ça, pas grand-chose à signaler ces derniers jours… Ah oui, une redécouverte sympa: le resto de bord de mer Chez Filin, installé sur la très jolie plage de l'Anse Figuier, parfait pour un bain de mer suivi d'un fameux poisson grillé. Et la patronne Ghislaine a des liens de parenté avec Azur, ce qui ne gâte rien.
Prochaine étape, Montpellier jeudi prochain… et la suite du blogue ira sans doute au début juin, lorsque nous serons à Paris pour Roland-Garros. Vamos!!!
Parmi les combos à noter, deux bons guitaristes et surtout un virtuose de l'orgue Hammond, José Privat, qui faisait swinguer toutes les formations auxquelles il participait. Nous avons retrouvé là un vieux copain, Jacky, qui a passé plusieurs années à Montréal, en particulier avec notre amie africaine Monique, emportée par le cancer dans la fleur de l'âge.
À part ça, pas grand-chose à signaler ces derniers jours… Ah oui, une redécouverte sympa: le resto de bord de mer Chez Filin, installé sur la très jolie plage de l'Anse Figuier, parfait pour un bain de mer suivi d'un fameux poisson grillé. Et la patronne Ghislaine a des liens de parenté avec Azur, ce qui ne gâte rien.
Prochaine étape, Montpellier jeudi prochain… et la suite du blogue ira sans doute au début juin, lorsque nous serons à Paris pour Roland-Garros. Vamos!!! 
