16 janvier 2014

Départ en douceur

Note: En haute mer, l'internet de bord est parfois capricieux, sinon absent. Donc, pas évident d'ajouter des photos, et pas toujours possible de publier au jour le jour...
Lundi le 6 janvier — N'ayant pas le goût de nous habiller chic «formal» hier midi (le code vestimentaire pour la journée), nous sommes allés luncher à la Colonnade, le resto-cafétéria du 8e, qui offrait un plutôt bon menu mexicain au buffet. Guacamole pas trop piquante, puis salade et poisson froid pour Azur, soupe aux fèves épicée, fajitas aux crevettes et chili con carne pour moi.
Première visite au Seabourn Square, le nouvel atrium-bibliothèque-café espresso-centre de services du 7e, pratique mais fort achalandé. Il fallait signaler la disparition inexplicable de l'iPad de madame, introuvable depuis la nuit dernière, et nous faire enseigner les arcanes de l'Internet de bord, fonctionnel mais lent et d'un coût pharamineux.
Puis nous sommes partis explorer les coins et recoins de notre nouvel habitat, avec un accent très inhabituel de notre part (oui-oui-oui) sur les bars et restos.
Le Sojourn est nettement plus grand que ses prédécesseurs (30 000 tonnes au lieu de 16 000, 450 passagers au lieu de 260, 11 étages plutôt que 8), mais le plan de base est le même, si bien que nous ne nous sentons pas trop perdus. Contrairement aux vieux Pride et Spirit, le «Observation Bar» perché au-dessus de la passerelle de pilotage n'est pas le coin le plus convivial, même s'il offre une vue magnifique sur la proue et la mer. Nous penchons donc en faveur du Club du 5e, plus intimiste et animé par un gentil duo chanteuse (OK)-guitariste (excellent).
En revanche, la piscine centrale à débordement est nettement plus tentante, ample et flanquée de deux immenses jaccuzzis. Quoique je me demande si à la longue je ne vais pas préférer celle, plus exiguë mais quasi secrète, du 5e à l'arrière.
Sympathique découverte en fin de journée, celle du Restaurant 2 (ils auraient quand même pu se forcer pour le nom) au centre du 8e étage. C'est une petite salle toute en longueur qui n'abrite qu'une quinzaine de tables et propose, le soir seulement, un menu-dégustation d'une dizaine de bouchées suprêmement gourmandes accompagnées des vins appropriés, préparées par un jeune chef écossais et servies par un personnel cosmopolite (roumain, italien, péruvien...) et dévoué. Pas pour une grosse faim, mais idéal pour calmer avec un flair gastronomique une petite fringale, en alternative aux cartes surabondantes des autres tables. Nous y reviendrons certainement, même si ça ne fonctionne — en principe — que sur réservation.
Ayant dormi fort tard ce matin (récupération oblige), nous avons fait l'impasse sur le déjeûner et nous sommes présentés au Restaurant principal vers 13h. La très grande salle fait penser, en plus «flashy», à celle de notre LUX Gouverneur de Montréal, mais le menu est un ou deux crans au-dessus. Apéros («Porto pour madame comme d'habitude?», après seulement deux jours, pas mal du tout pour le service), prosciutto et melon fondants, steak d'espadon avec un bon sauvignon, assiette de fromages tout-à-fait respectable. Nos voisins de table sont des Français de Nantes et du Pouliguen, ça fera des interlocuteurs pour Azur dans les prochaines semaines.
Suite de l'exploration, sans découverte notable — le casino est ouvert en principe dans l'après-midi, mais désert, la salle de jeux et cartes de même. Retour en cabine pour une sieste avant la réception de début de croisière. De toute façon, comme nous avons cinq jours entiers de mer avant la première escale, pas grand-chose d'autre à faire que de nous reposer!
Au coucher de soleil, rassemblement dans le «Grand Salon» du 6e, qui est en réalité un amphithéâtre, pour le coquetel «officiel» d'embarquement. Assez décevant, cet accueil bien plus formel que les méli-mélos plus chaleureux que nous avions vécus sur les «vieux» super-yachts de Seabourn. Tout le monde est habillé — robe du soir, tuxedo — et un peu coincé, chacun s'assoit de son côté sans beaucoup échanger, pour regarder un court spectacle (chanteuse de club modèle standard, couple de danseurs russes acrobatiques). Arrive le capitaine, Allemand ou Néerlandais, qui présente avec les blagues à l'Américaine d'usage les membres clefs de son équipe, puis exode ordonné vers la salle à dîner. Bof.
Comme prix de consolation, en notre absence la femme de chambre a regarni notre mini-bar selon nos désirs: éliminés les Pepsis et cie, place à des jus, des San Pellegrino, du Schweppes, un cognac Rémy Martin, un scotch Dewar's, un gin Bombay Sapphire... l'indispensable pour survivre quatre mois en mer, quoi!

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