(4/12/2006) Bonjour, les poissons volants! Ils sont une bonne demi-douzaine qui se sont échoués sur les trampolines de la proue pendant la nuit. Tous morts, et déjà en train de se déssécher, si bien qu'il n'y a rien d'autre à faire que de les rejeter à l'eau. Dommage. C'est délicieux frit, et paraît (dixit Azur) que ça fait un excellent blaff.
Depuis le départ, nous avons du vent pour faire de la voile, mais irrégulier. Ça change de direction entre le franc est et le nord-est, et de vitesse entre 10-12 et 25 noeuds. En quittant El Hierro, nous avons viré vers le sud pour tenter d'en profiter au maximum, c'est-à-dire, avec le type de gréement du Bum chromé, par trois-quarts arrière. Nous descendons donc cap au sud-ouest jusqu'aux environs du 20e parallèle, à la recherche des alizés.
Quelques ennuis d'équipement: les batteries ne se rechargent pas autant que souhaité, même si nous faisons tourner les moteurs de temps à autre et que les panneaux solaires sont bien éclairés; le radar fait des caprices, et le modem de l'Iridium refuse de se brancher sur Internet. Heureusement, la radio ondes-courtes de Gérard nous permet de capter la météo quotidienne de RFI, qui deviendra notre rite religieux quotidien tous les midis jusqu'en Martinique.
Comme la course transatlantique de l'ARC démarrait de Las Palmas (île des Canaries voisine de Tenerife) vers Sainte-Lucie (voisine de la Martinique) la veille de notre propre départ, nous nous attendions à côtoyer presque constamment quelques-uns des 270 voiliers de toutes tailles et de toutes formes qui avaient pris le départ. C'est le cas pendant les trois premiers jours, où nous croisons une bonne quinzaine de monocoques (surtout) et de catas, en particulier pendant la nuit -- ce qui, avec un radar plus ou moins fiable, nous cause de petits problèmes et oblige à des veilles particulièrement vigilantes.
Mais par la suite, la mer autour de nous se vide. Nous ne verrons plus qu'un cata Privilège anglais au nom inattendu de "Coco de mer" (souvenir des Seychelles) et un 51-pieds américain luxueux mais un peu plus lent que nous. Tous deux, curieusement, se montrent encore plus affamés de météo que nous. On aurait cru que des gens qui s'embarquent pour un trajet (qui plus est, une course) trans-océanique seraient plus prévoyants et mieux équipés à cet égard!
En attendant, la bonne pêche se poursuit, surtout des daurades qui se prennent parfois deux à la fois, une sur chacune des lignes. Mais les thons se font rares: ils sont peut-être trop costauds pour notre fil de nylon, au moins deux fois ils parviennent à casser la ligne et à s'échapper.
Sous les coups de boutoir d'un vent particulièrement déstabilisateur, le téléviseur ACL tombe et se pète la gueule sur un coin de marche de la coque babord. Tant pis pour nous qui avions oublié de le fixer. De toute manière, il y a un bout de temps que nous ne recevions plus aucun signal. L'iPod d'Azur et son kit de haut-parleurs Altec Lansing à batteries nous diffusent Brel, Brassens et Moustaki, ce qui compense amplement. Et un lunch de poisson frais frit avec pommes vapeur et bière espagnole achève de nous consoler.
Si l'Iridium refuse toujours de nous brancher sur Internet, il permet quand même de téléphoner aux parents et copains, ce dont nous ne nous privons pas (on avait acheté des centaines de minutes d'antennes, faut bien les dépenser!). Salut tout le monde, on est en plein milieu de l'Atlantique, à écouter nos musiques préférées en contemplant des vagues hautes comme des maisons de deux étages. Ça devrait les rassurer... s'ils ne nous prennent pas pour des vrais fous!
Depuis le départ, nous avons du vent pour faire de la voile, mais irrégulier. Ça change de direction entre le franc est et le nord-est, et de vitesse entre 10-12 et 25 noeuds. En quittant El Hierro, nous avons viré vers le sud pour tenter d'en profiter au maximum, c'est-à-dire, avec le type de gréement du Bum chromé, par trois-quarts arrière. Nous descendons donc cap au sud-ouest jusqu'aux environs du 20e parallèle, à la recherche des alizés.
Quelques ennuis d'équipement: les batteries ne se rechargent pas autant que souhaité, même si nous faisons tourner les moteurs de temps à autre et que les panneaux solaires sont bien éclairés; le radar fait des caprices, et le modem de l'Iridium refuse de se brancher sur Internet. Heureusement, la radio ondes-courtes de Gérard nous permet de capter la météo quotidienne de RFI, qui deviendra notre rite religieux quotidien tous les midis jusqu'en Martinique.
Comme la course transatlantique de l'ARC démarrait de Las Palmas (île des Canaries voisine de Tenerife) vers Sainte-Lucie (voisine de la Martinique) la veille de notre propre départ, nous nous attendions à côtoyer presque constamment quelques-uns des 270 voiliers de toutes tailles et de toutes formes qui avaient pris le départ. C'est le cas pendant les trois premiers jours, où nous croisons une bonne quinzaine de monocoques (surtout) et de catas, en particulier pendant la nuit -- ce qui, avec un radar plus ou moins fiable, nous cause de petits problèmes et oblige à des veilles particulièrement vigilantes.
Mais par la suite, la mer autour de nous se vide. Nous ne verrons plus qu'un cata Privilège anglais au nom inattendu de "Coco de mer" (souvenir des Seychelles) et un 51-pieds américain luxueux mais un peu plus lent que nous. Tous deux, curieusement, se montrent encore plus affamés de météo que nous. On aurait cru que des gens qui s'embarquent pour un trajet (qui plus est, une course) trans-océanique seraient plus prévoyants et mieux équipés à cet égard!
En attendant, la bonne pêche se poursuit, surtout des daurades qui se prennent parfois deux à la fois, une sur chacune des lignes. Mais les thons se font rares: ils sont peut-être trop costauds pour notre fil de nylon, au moins deux fois ils parviennent à casser la ligne et à s'échapper.
Sous les coups de boutoir d'un vent particulièrement déstabilisateur, le téléviseur ACL tombe et se pète la gueule sur un coin de marche de la coque babord. Tant pis pour nous qui avions oublié de le fixer. De toute manière, il y a un bout de temps que nous ne recevions plus aucun signal. L'iPod d'Azur et son kit de haut-parleurs Altec Lansing à batteries nous diffusent Brel, Brassens et Moustaki, ce qui compense amplement. Et un lunch de poisson frais frit avec pommes vapeur et bière espagnole achève de nous consoler.
Si l'Iridium refuse toujours de nous brancher sur Internet, il permet quand même de téléphoner aux parents et copains, ce dont nous ne nous privons pas (on avait acheté des centaines de minutes d'antennes, faut bien les dépenser!). Salut tout le monde, on est en plein milieu de l'Atlantique, à écouter nos musiques préférées en contemplant des vagues hautes comme des maisons de deux étages. Ça devrait les rassurer... s'ils ne nous prennent pas pour des vrais fous!
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